Lorsque vient le temps de partir à la recherche d’une nouvelle propriété, la plupart des acheteurs ont une certaine idée de ce qu’ils cherchent : une maison unifamiliale, un duplex, un appartement en copropriété, une fermette, etc.
Mais au sein même de ces catégories, de nombreux facteurs influenceront votre intérêt pour la propriété, ainsi que votre volonté d’y mettre le prix nécessaire.
Il est donc pertinent de distinguer, de manière aussi précise que possible, les désirs des besoins.
Active depuis plus de 32 ans, la courtière immobilière Karen Kurtz a accompagné de nombreuses familles dans le choix et le processus d’achat de leur nouvelle propriété. Travaillant principalement sur le territoire de Saint-Lambert (Montérégie), elle a développé certaines tactiques pour définir rapidement les besoins et les désirs de ses clients.
« Je leur demande d’abord où ils habitent actuellement, et à partir de leur réponse, je demande aux acheteurs de me lister ce dont ils vont s’ennuyer le plus », explique Karen Kurtz. « Beaucoup de premiers acheteurs à Saint-Lambert sont d’Outremont, de L’Île-des-Sœurs et du Plateau Mont-Royal (des quartiers sur l’île de Montréal). »
Au cours de sa carrière, Karen Kurtz a d’ailleurs pu observer une évolution significative des préoccupations des familles, notamment en ce qui a trait aux préférences selon le genre. « Il y a 30 ans, les hommes voulaient un garage, les femmes, une cuisine. Ce n’est plus du tout comme ça que ça se passe », explique-t-elle.
Elle précise d’ailleurs que l’arrivée du formulaire de Déclarations du vendeur en 2012 a grandement facilité la compréhension et la sélection de différentes caractéristiques parfois moins visibles : la présence d’un drain français, l’ampérage du panneau électrique, l’année d’installation ou de remplacement de la toiture, etc.
Questionnée sur les besoins les plus fermes évoqués par ses clients, Karen Kurtz nous cite spontanément ce qu’elle appelle sa « liste des 12 », et procède presque de mémoire à les énumérer.
Au titre des désirs, Karen Kurtz en a vu et entendu de toutes les couleurs, et cela va de la pièce-penderie (walk-in) dans la chambre principale, à la présence d’un foyer, au garage double, à la piscine creusée… intérieure!
La courtière nous rappelle d’ailleurs qu’en 2022, sur les 119 ventes qui ont été réalisées à Saint-Lambert, plus de la moitié étaient d’une valeur supérieure à 1 M$, alors qu’il y a 5 ans, on affichait 5 ou 6 ventes par année à ce prix. Cette forte augmentation des prix moyens a incité plusieurs propriétaires à entreprendre des travaux afin de rendre leur propriété plus conforme aux attentes et aux besoins d’acheteurs potentiels, lesquels sont de plus en plus exigeants.
Chose certaine, l’expérience du courtier ou de l’agent et la préparation d’une liste avant de démarrer la recherche permettront de plus rapidement sélectionner les propriétés potentielles et de maximiser le temps de visite.
Par
Passionné d’immobilier, de littérature et d’architecture, Francis Gosselin est aussi titulaire d’un doctorat en économie, auteur et maître-chien. Il est Consultant, aviseur et économiste. Il s’intéresse depuis dix ans à l’évolution du marché du travail et à l’impact des nouveaux modes de fonctionnement sur le design résidentiel et commercial.
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